Le vent tournoyait, soulevant des spirales de poussière dans la clairière marquée par les années de combats. Deux silhouettes se faisaient face.
Elric tenait son épée avec fermeté. Aelric, lui, n’avait qu’un bâton en bois… et un sourire énigmatique.
Le sol portait encore les cicatrices de leurs précédents duels.
— Prêt pour ta première défaite ? lança Elric, sûr de lui.
— Première défaite ? Tu veux plutôt dire ma centième victoire, répliqua Aelric, moqueur.
— Rira bien qui rira le dernier, l’ancêtre, répondit Elric en haussant les épaules.
Aelric arqua un sourcil.
— L’ancêtre ?... Tu vas voir, petit insolent, je vais doubler la dose aujourd’hui.
— EN GARDE ! crièrent-ils à l’unisson.
Après quelques secondes d'observation tendue, Elric se lança.
— Tu vas goûter au tout dernier style que j’ai créé !
— Tu veux dire ces copies ratées de techniques trouvées dans les vieux manuels de la bibliothèque ? ricana Aelric.
Elric utilisa une technique de vitesse qu’il avait lui-même développée. Son corps devint flou, traînant derrière lui des images rémanentes comme des illusions.
— Tu veux jouer à ça, gamin ? lança Aelric.
Il fit un tour sur lui-même et balaya tous les clones d’un seul coup… mais c’était une feinte.
Elric surgit derrière lui, l’épée levée, prêt à frapper.
— Cette fois, il est à moi ! pensa-t-il.
Mais son épée fut bloquée sans que son père ne se retourne.
— Va falloir faire mieux, gamin, lança Aelric en le repoussant.
Elric recula de quelques mètres, les jambes tremblantes sous l’impact. Il serra les dents, se remit en garde, muet, concentré.
Alors Aelric attaqua.
Sa vitesse était surhumaine. Chaque coup de bâton était un éclair, chaque frappe un choc.
— C’est tout ce que t’as, monsieur à la brindille ?
Elric activa une technique qu’il avait apprise en observant un léopard supersonique. Il ralentit ses perceptions, analysa les mouvements… et enfin, il vit.
— Je le vois… mais comment encaisser ses coups ?
Soudain, l’inspiration.
— *Eurêka* !
Il se souvint des minotaures qu’il avait observés. Leur technique d’absorption des chocs, mêlant souplesse et ancrage.
Elric adapta cette méthode.
Désormais, il encaissait. Il pliait sans rompre. Et il restait debout.
Aelric le vit. Il sourit.
— Pas mal…
Il recula, leva son bâton, puis l’enveloppa d’une aura scintillante.
— C’est le moment de passer aux choses sérieuses. Montre-moi ta lame d’aura, Elric.
Un silence.
Puis un frisson.
Elric sourit. Il sentit son cœur battre à tout rompre. Enfin, il allait pouvoir se battre à armes égales.
Son épée s’illumina doucement. L’aura qui dormait en lui depuis l’enfance s’éveilla.
Cette fois… il n’y aurait plus de retenue.