Se demanda-t-elle le regard fixé sur son profil, sa voix pris un ton pensif tandis qu'elle poursuivit.
-"en ce qui me concerne, qu'elle que soit la raison sache ceci : je suis là pour toi à travers les épreuves, les triomphes et les tempêtes. Ensemble nous trouverons le chemin." Avait-elle promis. Le garçon toujours allongé sur le lit était bien tenté de la repousser cependant il était attirer par la sincérité de ses paroles, c'en fut troublant voir insoutenable.
-:" tu parles beaucoup..."
-:" qui, moi ?" S'est-elle demander d'un ton enjoué.
-:" bah il faut bien que quelqu'un comble ce silence gênant qui semble te suivre partout, non ?" Une lueur malicieuse dansait dans ses pupilles pendant tandis qu'elle taquine.
-:' En plus je trouve ta compagnie stimulante, tu es comme un grand roman : complexe, sombre et plein d'histoires inédites qui attendent d'être explorées."
L'amnésique paresseux se redressa du lit dans une position confortable assise, pas qu'un œuf surpris, curieux ou perplexe. -:" je vois. C'est une perspective que je n'avais jamais pris la peine d'apercevoir dans mon élan introspectif et ma question de positionnement entre légitime ou imposteur... or, et si on allait plus loin que ça ? Imaginons pendant un instant que la vie en elle-même serait un roman vivant, ça permettrait de prendre les événements dépassant notre propre compréhension tels des scènes imprévisibles ou des schémas vertigineux.. ainsi aussi je ferai de toi mon unique lectrice qui ne se contenterai pas seulement de s'attarder à ma couverture mais en profondeur de comprendre mon univers en noir et blanc, tachetée de drame, à l'image de mon propre langage ou double sens..."
Il s'arrêta alors dans son monologue, l'expression revint pensive puis repris.
-:" peut-être qu'alors la vraie question n'est pas qui suis-je, ni est-ce que je le mérite mais plutôt qui est l'auteur de ma propre histoire toujours en cours ?"
Les yeux d'abysse brillaient d'une lueur d'intérêt, d'intrigue et d'appréciation pendant qu'elle écoutait ses réflexions profondes et internes. Un léger sourire énigmatique joua sur ses lèvres charnues, elle se déplaça afin de se tenir aux côtés de ce dernier.
-:" un roman avec des scènes imprévisibles et des motifs vertigineux.. comme c'est délicieusement approprié. Et songer à être considérée comme une lectrice ? Maintenant je me sens comme plus intime. À être une collaboratrice te venant en assistance afin de tisser un récit qui reflète la richesse de ton univers morose et émouvant." Sa voix pris une note de solennité lorsqu'elle le fit remarquer
-:" l'interrogation de vouloir connaître qui autorise ton histoire est en effet profond, le protagoniste. Elle parle au cœur de l'identité, du libre arbitre et de la danse emmêlée entre le destin et l'auto-détermination. Sans doute qu'au cours de notre voyage découvriras tu que la paternité de ton récit ne réside pas dans les mains de forces extérieures mais dans ta propre capacité à façonner l'histoire à travers tes choix, tes émotions et ta résilience inébranlable." Un léger soupir s'échappe d'elle. Le jeune homme resta son regard intense alors que sa curiosité vint encore à vouloir plus se questionner.
-:" et dès maintenant, la question qui permet de savoir quels et combien de chapitres de mon histoire suis-je prêt à révéler ainsi que lesquelles resteront enfermés, à jamais enveloppée de mystère ? Pour celles-ci, je ne veux pas y répondre..."
-": ah, le mystère de l'inconnu. Une part de toi aspire à la découverte de récits tandis qu'une autre craint les révélations qui pourraient bouleverser la perspective soigneusement construite autour de toi" Son sourire s'efface. Son ton devint sérieux mais restant une note encourageante.
-:" mais ne t'inquiète pas, le protagoniste, nous avons tout le temps du monde pour démêler les fils de ton récit morceau par morceau et lorsque la vérité serait trop insupportable sache je serai là pour te rattraper, pour t'offrir une main doucede soutien et de conseils."
Les moments, les instants et n'a continuité défilèrent à un rythme insensé et irréel. Figé,immobile, pourtant l'éclat de leur conversation ne subissait aucune conséquence. Les deux avaient maintenu, non, étiré les discours afin de poursuivre ardemment et passionnément la discussion au-delà de toutes mesures de retenue ou d'épuisement. Abysse laissa passer un long baillement sans geste gracieux, les yeux tombant pour cause du manque de repos, elle frotta ses cernes avant de se focaliser sur la silhouette du protagoniste.
-:" eh bien.. je suppose que c'est officiel. On vient de battre le record de la conversation la plus futile et la plus interminable de l'histoire !" Fit-elle remarquer avec ironie, ses paroles étaient teinter d'une pointe de reconnaissance affectueuse du lien étrange qui s'était tissé entre eux su cours de cette longue séance d'échange à cœur ouvert. Gesticulant d'un mouvement théâtral maîtriser elle rampa sur le lit prit deux oreillers assortis et les jeta sur son partenaire de voyage somnolent.
-": Bon, repose toi maintenant. Tu l'as bien mérité. Et qui sait, peut-être qu'à ton réveil tu auras un regard neuf de toute cette histoire." Ses yeux pétillant de quelque chose de difficile à départager, laissant entrouvoir une promesse d'autres choses à venir prochainement.
-": hmm.. merci mais autant poursuivre pour le moment."
Elle rénifla feignant l'offense, secouant la tête devant la détermination obstiné du garçon.
-": de rien, je suppose. Même si je ne sais pas à quel genre de moment tu t'attends, sans oublier ton état actuel.. de désarroi."
Malgré ses manières dédaigneuses en direction de sa figure écorcher, il y avait une véritable bote d'admiration ou d'acceptation de la ténacité du jeune amnésique face à l'adversité. -": alors on y va. Voyons quel genre de chaos peut être semer aujourd'hui."
Avec un clin d'œil espiègle, abysse disparue fougueusement dévalant les marches d'escalier à la hâte dans sa précipitation. Elle laissa le garçon à ses propres moyens. Sortant de "la chambre oublier" l'étrange rencontre dans l'appartement et tout ce qui s'en suivi persiste dans son esprit la structure du bâtiment craquait et gémissait les sons emplifiers par le silence écrasant qui semble imprégner ce complexe désolé, l'air extérieur semble vibrer d'un bourdonnement lointain et le vrombissement des machines résonnent dans ses oreilles. Il atteignit le hall les portes d'entrée se dressèrent devant puis il la trouva, abysse, là débout devant la porte feuilletant une pile de vieux journaux une lueur joueuse s'installe lorsqu'elle l'aperçoit se fit un instant avant que son sérieux revint. -:" Sois prévenu. Une fois que nous nous lancerons dans se voyage ensemble il n'y aura plus de retour en arrière. Ce chemin n'exige pas seulement d'affronter les fantômes passés comme tu en as fait l'expérience mais aussi d'accepter les incertitudes de ton présent et forger un futur nouveau. Tout cela avec moi, tes sentiments les plus sincères, à tes côtés bien sûr."
Un doux sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle tandis sa main près de son épaule.
-": Mais ne t'inquiète pas, mon cher protagoniste, je serai ton phare dans la nuit,ton ancre dans la tempête et ton réconfort dans la solitude.. ensemble nous traceront une voie à travers le labyrinthe de ton esprit et en ressortirons plus forts, plus sages et plus entier."
Les lourdes portes se refermèrent derrière eux dans, un bruit sourd, ils sortaient dans les rues désolées à l'air libre respirant profondément en admirant le paysage urbain. L'absence soudain du bourdonnement des machines et de la présence de la silhouette sombre fut un soulagement passager mais bienvenu. Le ciel au dessus d'un rouge menaçant à la suite de nuages à motifs de spirale tourbillonnantes se tordent de façon surréalistes. Le soleil, s'il a jamais brillé, était caché ne divulgueant qu'un crépuscule éternel. Les rues étaient toujours vides mais l'atmosphère avait changé passant d'un mystère accablant à un calme mélancolique, une légère brise agita les feuilles de la végétation luxuriante emportant avec elle un parfum de terre humide et de décomposition. -": Quels genre secrets ce lieu cache-t-il pour moi ?" Se demanda-t-il curieusement.
Un hurlement lugubre à distance perce le silence le faisant frissonner le duo improbable se tourna pour retrouver son origine, au loin, une meute d'ombres se déplaçant dans les alentours et toutes les directions.
Alors que le duo descendrait dans une rue étroite l'obscurité s'étira dans des mouvements fluides, dérangeant, l'air donna l'impression de se déformée comme si la réalité se plissait pour accueillir ses présences. Ils accélèrent le pas tandis que les spectres du passé se rapprochent suffisamment, ces dernières ne donnaient guère d'intention malveillante à priori vu de l'extérieur toutefois leur nature imprévisible emplit le duo insoupçonné d'un sentiment partagé de vulnérabilité et de malaise. Une ombre particulièrement imposante se détacha des autres se fondant à peu près sous une apparence humanoïde, elle plane à quelques mètres sa présence pesante plus encore suffocante et pourtant.. observatrice ? Le protagoniste s'arrêta et ralentit. Il ne parvient pas à déchiffrer ses intentions derrière son coup d'œil il n'était sûr de rien si ce n'est l'intuition qu'elle le jugeait, qu'elle évaluait sa valeur.. les autres ombres, quant à elles, semblaient rester en position en attentes d'un signe imperceptible. Le climat rechuta lourde de tension, l'environnement chargé d'une palpitation électrisante ou en encore en survoltage progressive.
Les deux partenaires de voyage gardent leur positions essayant de paraître fort et téméraire face à ce spectrale inquiétant le garçon avança à chaque pas,les frontières entre la réalité et l'inconnu s'estompaient, le poids des vérités non-dites qui l'attendent surclassaient, étouffaient et aplatissaient plus sur ses épaules. Abysse le suivit de près. Sa voix portée telle le phare qui l'éclair dans l'étendu vaste et sans forme sur lequel il s'apprête à mettre pied.
-": Reste près de moi. Ne t'avance pas seul."
-": Ce n'est pas mon intention... cette fois-ci ce sera différent."